Alpine-Renault A310
Génération 4. 1971 – 1985.
Nom | Moteur | PMax |
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A310 | S4 (4 en ligne) de 1.6L | 127cv |
C’est en 1972 que Rédélé présente la 4ème génération d’Alpine. Cette voiture qui se veut aux antipodes de l’A110, va faire un bond dans le temps en terme de confort. Là ou il fallait se « faxer » pour pénétrer dans la Berlinette, cette A310 se paye le luxe d’offrir deux petites places à l’arrière. L’intérieur semble enfin être digne de l’auto qu’elle revendique être. Malheureusement, suite à un mouvement social qui ébranle l’usine de Dieppe depuis plusieurs semaines, la belle arrive sur le marché en catastrophe, et fait fît de contrôles qualité sérieux. Alpine va sévèrement goûter le retour de bâton avec des pannes à répétitions, des assemblages grossiers, et de méchants soucis de finitions. Comme un malheur n’arrive jamais seul, cette nouvelle A310 prétend désormais à jouer dans la cour des grandes, celle des GT, dont la 911 règne en maîtresse absolue depuis une décennie et demeure imbattable… Sans oublier l’absence insensée d’un 6 gamelles dans la banque d’organes de la Régie ! Équipée du 1.6L de 127cv, l’A310 se viande littéralement, et sur le plan économique c’est une déroute totale. Le passage à l’injection sur la 1600VF n’y changera rien…
Alpine se trouve au bord de la faillite lorsque Renault va s’ériger en sauveur, et ré-injecter de l’argent. Mais évidemment pas sans conditions : La Régie devient ainsi l’actionnaire principal, et in fine, décisionnaire. Comme une spirale sans fin, l’avenir d’Alpine s’obscurcit davantage avec le crash pétrolier de 1973. Renault sort une copie castrée de 93cv de son 1.6L, permettant de baisser le prix des R16 Tx et des Alpine A310 VG. Dernière déconvenue pour la route : De part ses performances revues à la baisse, elle héritera du triste surnom « Alpine du pauvre »… Un véritable désastre en somme, mais un désastre contenu dans l’attente d’un futur outil en développement : Le célèbre PRV.
A310 V6
Moteur | PMax | CMax |
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V6 2.7L 12v | 150cv | 203Nm |
Et c’est bien par lui que viendra le Salut ! Car deux cylindres et une touche de rigueur étaient bien les ingrédients manquants au succès de cette Alpine. En effet, les premières A310 sous régime de 4 pistons, passés les réglages d’usine bâclés, se révèlent finalement monstrueuses une fois leur châssis configuré aux petits oignons. L’erreur fût juste de les laisser sortir de la chaîne sans aucun contrôle. Autant vous dire que le débarquement du tant attendu V6 va se révéler salvateur. Bien qu’elle souffre d’un surpoids de 150 kg sur le berceau arrière par rapport aux 1600, le châssis-poutre assure toujours autant le job sur la V6. Le moteur Peugeot-Renault-Volvo (PRV) qui propulse l’Alpine est un 6 cylindres en V de 2.7L, ouvert à 90 degrés, initialement conçu comme un 8 cylindres, ce qui explique son angle d’ouverture. Doté de 12 soupapes, de deux carburateurs Solex (différents), il développe 150cv dès 6000rpm et affiche un couple de 203Nm. Le moteur est encore couplé à une boite 4 rapports jusqu’en 1977. Le cinquième rapport n’apparaît qu’au millésime 1978.
A310 V6 (phase 2)
Moteur | PMax | CMax |
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V6 « Boulogne » 2.8L 12v | 193cv | 253Nm |
En 1980, l’A310 hérite des trains roulants de la R5 Turbo, de nouveaux pare chocs, ses ailes sont élargies et Renault inverse les inscriptions « Alpine-Renault » situées à l’arrière de l’auto pour « Renault-Alpine ». S’en suit une série nommée Pack GT tout bonnement sublime, avec un kit carrosserie large, des jantes de 15 pouces, spoiler et becquet. Puis en 1982, elle connait son ultime évolution mécanique, avec un réalésage à 2.8L, deux gros carburateurs et un nouvel arbre à cames. Elle atteint les 193cv. L’Alpine A310 tire sa réverence en 1984, après s’être fâcheusement pris les roues dans le tapis dès son entrée. La triste sensation d’avoir toujours vécu avec un train de retard laisse un gout amer, au regard du succès que connut sa grande sœur.
L’ère 5
R5 Alpine. R5 Turbo. R5 Alpine Turbo.
1976 – 1983
Dès 1976, Renault souhaite tourner la page Gordini et confie la production de ses modèles sportifs à Alpine. C’est ainsi que vont naître les trois R5 les plus intrépides de l’histoire du Losange, dont la légendaire R5 Turbo.