Edito du 15.06.2017

Le Plaisir des Sens

Quoi de mieux que la langue de Molière pour décrire une réalité que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ? Dans le pays du tout-diesel, ce vieil adage vient entacher avec panache le quotidien des bien-pensants, tous formatés depuis des lustres à l’utilisation massive du gasoil.

Pour comprendre le phénomène de la dieselisation, il est utile de rappeler que le gasoil est un carburant qui a subi une défiscalisation vertigineuse pour relancer l’économie française d’après guerre. Une brèche dictée par le néo-capitalisme de l’époque dans laquelle les constructeurs automobiles européens se sont engouffrés sans vergogne. Bien évidemment, tous cela s’est produit sans prévenir le désastre monstrueux causé par un tel combustible. Le verdict est sans appel : « le Gasoil, c’est le Mal ». Oui j’aime user d’adages tant qu’ils ne nous empêchent pas de respirer ! Le gasoil, c’est d’abord le mal sur la santé de chacun, bien que ce ne soit pas le thème visé par notre site. Le vrai mal du Gasoil réside en sa perversion dans tous les secteurs de l’Automobile, à commencer par celui du sport et la mythique compétition des 24 heures du Mans. Celle-ci cède depuis plus de dix ans aux charmes hypocrites du mazout, le laissant dégouliner telle une trainée nauséabonde de carburant qu’on a lâchée sur son aile en retirant trop vite le pistolet. Il prolifère lentement jusqu’au bout des chaînes de production, où l’on trouve dorénavant toutes sortes de motorisations mazoutées aussi inutiles que polluantes sur des micro-citadines. Gloire au Rallye et à la Formule 1 qui y ont échappé ! Car oui chers lecteurs, oui chères lectrices, soyez en sûrs : Le moteur à essence a toujours été plus performant et le restera.

Dans notre monde, point de mazout cancéreux butant à 5000 tours-minutes dans un tonnerre de claquements digne d’un pet de cheval malade. Nous entrons en transe lorsque retentit la douce mélodie d’un six-gamelles de trois litres grimpant au sommet de son rupteur. Nous apprécions l’odeur décapante du Super, et le fait de ne pas avoir les mains grasses à chaque ravitaillement. Nous adorons sentir la réactivité d’une pédale de droite en osmose avec un « 4 pap » et le bruit indescriptible d’une dump valve en pleine décharge. Toutes ces sensations qu’on ne trouve que dans l’essence, sont les  raisons pour lesquelles ce site ne traitera que de sujets sérieux, écartant systématiquement et de manière -pas- toujours très objective tout rapport au gasoil qui gangrène nos voitures. Je pense que si la France boude aujourd’hui le plaisir de conduire, c’est en partie à cause de ses trente dernières années de lobotomie cérébrale, de bourrage de mou en tout genre et qu’elle se doit de renouer ses liens dans la plus pure des traditions avec la base : Le moteur à Essence, le seul, le vrai, l’authentique. Celui qui nous fait chavirer, celui que les plus jeunes générations méconnaissent et que nous nous efforcerons de leur faire découvrir au travers d’articles, de présentations et d’histoires fascinantes. Le tout sur un ton informel, complètement désinhibé et souvent décalé parce qu’un vrai passionné se doit d’être technique, mais à la fois léger lorsqu’il désire transmettre ses connaissances. Je terminerai ce long édito en vous rappelant une règle simple, si elle n’est universelle :

Le Plaisir des Sens,
passe par l’Essence !

ShiftLightement,
LeTorr.